La principale crainte porte sur l’avenir des DPU et le possible effondrement du montant des aides. Actuellement, les négociations tendent vers des aides directes soumises : au verdissement, à la convergence, au découplage avec un plafond national français destiné également au soutien des zones défavorisées et des jeunes agriculteurs. A cela s’ajoute l’impact possible de la surprime des 50 premiers hectares demandée par S. Le Foll, actuel Ministre de l’agriculture français. Pour Henri Brichard, vice-président FNSEA, c’est « une fausse bonne idée », alors qu’elle est faite pour amortir la baisse des aides pour les éleveurs intensifs, elle risque d’après lui, de provoquer de nouvelles inégalités sans pour autant régler le problème. Xavier Beulin a demandé que « la marche à franchir ne soit pas trop importante » pour 2014 :
– limiter à 50% de l’objectif 2020 la convergence des aides,
– cadré le verdissement proportionnellement aux aides perçues par chaque exploitation,
– maintenir une part de couplage, la plus élevée possible.
Il propose également qu’une partie des aides du second pilier (qui ont été augmentées pour la France) soit utilisée dans le premier pilier (le maximum autorisé de cette « modulation inverse » serait de 15% du budget du pilier du développement rural.
La réforme de la PAC pourrait aboutir lors d’une réunion marathon du 23 au 26 juin ou au mois de juillet, comme l’a envisagé le Commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos.